Astrid Lebert-Charron soutiendra sa thèse de doctorat en Psychologie le vendredi 2 octobre à 14h.

Sa thèse, co-dirigée par le Professeur Jaqueline Wendland et Emilie Boujut (MCF-HDR), est intitulée :

« Le burnout parental : Études des facteurs associés, rôle du conjoint, mise à l’épreuve du modèle transactionnel et identifications de profils de mères à risque ».

 

La composition du jury est la suivante :

  • Pr. Antoine Guédeney – Université de Paris (Examinateur)
  • Pr. Moïra Mikolajczak – Université Catholique de Louvain, Belgique (Rapporteur)
  • Pr. Bruno Quintard – Université de Bordeaux (Rapporteur)
  • Pr. Henri Chabrol – Université de Toulouse (Examinateur)
  • Géraline Dorard (MCU) – Université de Paris (Membre invité)

 

Conditions de participation à la soutenance :

Compte tenu du contexte sanitaire et de l’application des mesures de protection face au covid-19, la soutenance se déroulera par Zoom. La visio sera disponible à partir du lien suivant le 02/10/2020 dès 14h:

 https://u-paris.zoom.us/j/97876448068?pwd=TWhYVU8wTmxVSUJ6N0N5M05PWGFXUT09

ID de réunion : 978 7644 8068
Code secret : 755640

 

 

Vous trouverez ci-dessous le résumé de la thèse :

Contexte et objectifs : Dérivée du contexte professionnel, la notion de burnout parental a connu un essor récent dans la littérature scientifique (article 1). Ayant une prévalence élevée dans les pays occidentaux et des conséquences sur la vie familiale et les enfants, les objectifs de ce travail sont : 1) d’explorer les facteurs de vulnérabilité et de protection des mères face au burnout parental (article 2) ; 2) d’étudier le rôle spécifique du conjoint (article 3) ; 3) de tester l’application du modèle transactionnel au burnout parental (article 4) ; 4) d’établir des profils de mères à risque (article 5) ; 5) d’investiguer le vécu subjectif de la maternité des mères en burnout parental (article en cours de réalisation).
Méthode : Deux études successives transversales ont été menées auprès de mères francophones pour répondre à ces objectifs. L’étude A (N=315 mères) comprend un volet quantitatif visant à évaluer par auto-questionnaires le burnout parental, le stress perçu, le soutien social, les stratégies de coping, l’anxiété et la dépression. L’étude B (N=1306 mères) comprend à la fois un volet quantitatif et un volet qualitatif. Le volet quantitatif est composé d’auto-questionnaires évaluant les mêmes variables que l’étude B en ajoutant le style d’attachement, le fardeau, la dépression post-natale et l’amour conjugal. Pour le volet qualitatif, des mères (N=18) ont répondu à un entretien semi-directif.
Résultats : Les résultats soulignent que les mères ayant des symptômes d’anxiété et de dépression, utilisant des stratégies de coping centrées sur l’émotion et la recherche de soutien sont les mères les plus en situation de burnout parental. De plus, les résultats révèlent que les mères ayant un conjoint soutenant ont une meilleure santé mentale que les mères ayant un conjoint moins soutenant ou les mères célibataires. L’adaptation du modèle transactionnel au burnout parental est satisfaisante et offre une base dans l’élaboration d’un modèle de compréhension du burnout parental. Enfin, il apparait que les mères à risque sont plus jeunes, moins satisfaites de leur travail et de leur logement, ont une relation conjugale moins épanouissante et plus de symptômes d’anxiété et de dépression.
Conclusion : Le burnout parental apparait être un syndrome psychologique singulier. La mise en exergue des facteurs associés, l’adaptation du modèle transactionnel et notamment l’identification de profils de mères à risques permettent d’envisager des retombées cliniques, que ce soit au niveau préventif ou thérapeutique. En outre, ces travaux ont ouvert de nombreuses perspectives de recherche concernant le concept de burnout parental.

Mots clé : burnout parental ; stress ; soutien social ; dépression ; conjoint

 

 

Page de la doctorante :