Alexandra Stulz soutiendra sa thèse de doctorat en Psychologie le vendredi 11 décembre, à 14h.

Sa thèse, dirigée par Cécile Flahaut (MC-HDR, LPPS) et Nicolas Favez (PR, Université de Genève) est intitulée :

« Ajustement affectif et sexuel des couples face au cancer du côlon ».

 

La composition du jury est la suivante :

  • Mme Véronique Christophe, Professeure des Universités, Université de Lille, rapporteur  
  • Mme Sarah Galdiolo, Professeure des Universités, Université de Mons, examinatrice  
  • Mme Aurélie Untas, Professeure des Université, Université de Paris, rapporteur 
  • Mme Cécile Flahault, MCU, HDR, Université de Paris, directrice de thèse 
  • Mr Nicolas Favez, Professeur ordinaire, Université de Genève, directeur de thèse

 

Conditions de participation à la soutenance :

Compte tenu du contexte sanitaire et de l’application des mesures de protection face au covid-19, la soutenance se déroulera par Zoom. 

Pour des raisons de sécurité, les personnes souhaitant
assister à la soutenance doivent prendre contact directement avec Alexandra Stulz : alexandra.stulz@hotmail.fr afin de pouvoir recevoir le lien
Zoom permettant d’accéder à la soutenance.

 

 

Vous trouverez ci-dessous le résumé de la thèse :

Contexte : le cancer du côlon est le 3ème cancer le plus diagnostiqué dans le monde et a des répercussions importantes sur tous les aspects de la vie des patients comme de leurs partenaires. Ces répercussions débutent dès le diagnostic et perdurent longtemps après les traitements. A l’heure actuelle, peu d’études ont étudié les répercussions affectives et sexuelles du cancer chez les patients et aucune ne s’est intéressée aux interactions entre les partenaires lors de ce cancer spécifique.

Objectif : cette recherche a pour objectif principal d’identifier et décrire les facteurs qui favorisent l’ajustement affectif et sexuel des patients atteints de cancer du côlon et de leur partenaire. Elle vise aussi à créer un modèle de compréhension de l’ajustement affectif et sexuel des couples face à ce cancer, afin d’en améliorer la prise en charge.

Méthode : une étude quantitative a été menée auprès de tous les patients en couple ayant un cancer du côlon au sein de l’Hôpital Paris Saint Joseph, sur une période de 1 an. Au total, 27 patients, 14 partenaires – dont 13 couples – ont participé à cette recherche, en répondant à un ensemble de questionnaires interrogeant notamment leur style d’attachement, leurs stratégies de coping individuel comme dyadique et leur satisfaction conjugale et sexuelle. Les données quantitatives ont fait l’objet d’analyses non-paramétriques.

Résultats : Les participants sont plutôt satisfaits de leur vie affective et semblent aller mieux pendant les traitements que pendant la phase de rémission. Leur vie sexuelle est cependant altérée par la maladie et les traitements. On note l’existence de facteurs individuels comme dyadiques liés à l’ajustement affectif et sexuel des patients et des partenaires (douleur, soutien social, stratégies de coping individuel, qualité de la communication, gestion dyadique du stress). Au sein des couples, les ajustements dépendent aussi de la similarité des réponses des deux partenaires : plus les couples répondent de façon similaire quant à leur façon de faire face à la maladie, plus ils sont satisfaits de leur relation conjugale et de leur sexualité. Enfin, il existe une interdépendance entre les partenaires au sein d’un même couple.

Conclusion : La mise en lumière des forces et fragilités des patients et des partenaires permettra de proposer des prises en charge adaptées en fonction de la plainte rapportée par les couples. Au niveau de la recherche, il conviendrait de développer ce travail avec une méthodologie longitudinale afin de mieux comprendre les interactions entre les partenaires.

 

 

Page de la doctorante :