Jonathan Journiac soutiendra sa thèse de doctorat en Psychologie le vendredi 17 décembre 2021 à 13h30.
Sa thèse, dirigée par Aurélie Untas (PR, LPPS) est intitulée :
Facteurs psychosociaux associés à la santé mentale et l’observance thérapeutique
des jeunes adultes et de leurs proches face aux maladies cardiaques
La composition du jury est la suivante :
- Elodie Charbonnier, MCU-HDR, Université de Nîmes (rapporteuse)
- Cécile Flahault, MCU-HDR, Université de Paris (examinatrice)
- Pr Gilles Montalescot, PU-PH, Sorbonne Université (membre invité)
- Pre Marie Préau, Université Lumière Lyon 2 (examinatrice)
- Pr Bruno Quintard, Université de Bordeaux (rapporteur)

Condition de participation à la soutenance :
La soutenance aura lieu en salle du conseil de l’institut Henri Piéron :
Université de Paris
71 avenue Édouard Vaillant,
F-92100 Boulogne-Billancourt
Compte tenu du contexte sanitaire et de l’application des mesures de protection face au Covid 19, les places lors de l’événement seront limitées. La soutenance sera transmise en parallèle via Zoom.
Si vous êtes intéressé-e pour assister à la soutenance, envoyez-nous un mail à l’adresse suivante en précisant si vous souhaitez être présent-e physiquement ou si vous préférez suivre l’événement à distance.
Merci de préciser également si vous souhaitez participer au pot qui aura lieu à 16h30 en salle 5017.
Adresse : jonathan.journiac@gmail.com
Une confirmation de participation physique ou à distance vous sera envoyée.
Vous trouverez ci-dessous le résumé de la thèse :
Contexte : Les jeunes adultes de 18 à 45 ans vivant avec une pathologie cardiaque (JAC) peuvent représenter jusqu’à 20 % des patient-e-s hospitalisé-e-s en cardiologie. Si les JAC partagent des problématiques liées à la santé mentale et à l’observance thérapeutique avec les autres populations en cardiologie, ces jeunes se démarquent par des enjeux particuliers : sanitaires, sociaux, professionnels et familiaux. Pourtant, très peu de travaux de recherche et d’interventions cliniques portent sur leurs spécificités. En outre, la littérature en cardiologie suggère des liens entre l’ajustement des patient-e-s et celui de leurs proches, mais ceux-ci n’ont jamais été étudiés chez les JAC.
Objectifs : Le premier objectif était d’investiguer les facteurs associés à la santé mentale et l’observance thérapeutique des JAC en s’intéressant plus particulièrement à leurs caractéristiques sociodémographiques et médicales, leurs représentations de la maladie et leurs stratégies de coping. Le second objectif consistait à explorer cette question avec une approche dyadique, en s’intéressant aux patient-e-s et à leurs proches.
Méthode : Une étude transversale a été réalisée auprès de 136 patient-e-s et 48 proches. Tout-e-s les participant-e-s ont pris part à un entretien de recherche (explorant les données sociodémographiques, comportements de santé, stress post-traumatique). Parmi elles-eux, 123 patient-e-s et proches ont répondu à des questionnaires auto-administrés concernant leurs représentations de la maladie, stratégies de coping, santé mentale (anxiété, dépression, stress post-traumatique) et observance thérapeutique (médicaments, consommation de sel). Pour répondre au premier objectif, des corrélations et des régressions binomiales ont été réalisées. Pour répondre au second objectif, nous avons procédé à des analyses dyadiques selon l’Actor and Partner Interdependence Model.
Résultats : Les résultats relatifs au premier objectif montrent qu’il existe peu de différences psychosociales entre les JAC ayant différentes pathologies cardiaques chroniques et que les femmes sont plus anxieuses que les hommes. La consommation de sel est élevée pour un tiers des JAC et la moitié d’entre elles-eux auraient au moins un léger problème d’observance médicamenteuse. Les résultats concernant le second objectif mettent en avant la santé mentale similaire des patient-e-s et des proches : plus de la moitié des participant-e-s manifeste une symptomatologie anxieuse, plus d’un-e sur cinq une symptomatologie dépressive, et plus d’un quart une symptomatologie post-traumatique liée à la maladie cardiaque. De plus, ces résultats montrent que plus les participant-e-s font appel à des stratégies de coping centrées sur l’évitement, moins bonne est leur santé mentale et moins bonne est l’observance des patients.
Conclusion : Ces résultats soulignent les problématiques de santé mentale des JAC et de leurs proches, ainsi que les difficultés d’observance thérapeutique des JAC. La santé mentale des JAC s’avère ainsi moins bonne que chez les populations cardiaques plus âgées. Leur observance médicamenteuse semble similaire mais leur consommation de sel trop élevée. Au niveau de la recherche, il apparaît important de continuer à investiguer les déterminants de la santé mentale et de l’observance en incluant dans les études de cardiologie des patient-e-s de tout âge, de toute pathologie cardiaque chronique, en soulignant les spécificités des JAC et en incluant les proches des patient-e-s. Au niveau clinique, si les prises en charge de la santé mentale des patient-e-s et des proches peuvent avoir lieu à travers des entretiens individuels, des interventions systémiques permettraient probablement de prendre en compte la détresse des proches et d’améliorer les comportements de santé des patient-e-s.
Page du doctorant :