Basma Akrout soutiendra sa thèse de doctorat en Psychologie lundi 11 juillet 2022 à 13h30.
Sa thèse, dirigée par Carolina Baeza-Velasco (MC HDR, LPPS) est intitulée :
Épilepsie et psychopathologie dans deux populations vulnérables :
les adultes avec déficience intellectuelle et les adultes suicidants.
La composition du jury est la suivante :
- Pr. Sébastien Guillaume – Université de Montpellier – Examinateur
- Dr. Vincent Guinchat – CHUV Lausanne – Examinateur
- Pr. Mathilde Husky – Université de Bordeaux – Rapportrice
- Pr. René Pry – Université Lumière Lyon 2 – Rapporteur
- Pr. Isabelle Varescon – Université Paris Cité – Examinatrice
Condition de participation à la soutenance :
La soutenance de thèse aura lien en Salle des thèses au Campus Saint-Germain-des-Prés : 45 rue des saints pères – 75006 Paris.
Elle sera hybride et pourra également être suivie à travers un lien zoom sur demande à : basmaakrout@hotmail.fr
Vous trouverez ci-dessous le résumé de la thèse :
Contexte : L’épilepsie, l’une des maladies neurologiques les plus fréquentes, a été associée à une augmentation des troubles psychiatriques dans la population générale. Certaines populations spécifiques telles que les personnes avec déficience intellectuelle (DI) ainsi que les personnes présentant des conduites suicidaires ont une prévalence accrue d’épilepsie, ce qui augmente leur vulnérabilité. Les caractéristiques psychopathologiques de ces populations restent à ce jour mal connues.
Objectif : Cette recherche a eu pour but principal d’étudier l’association entre épilepsie et psychopathologie au sein des deux populations vulnérables : les adultes avec DI et les adultes avec conduites suicidaires.
Méthodologie et résultats : Afin de répondre à cet objectif, ce travail est composé de deux études de recherche. La première étude, intitulée Épilepsie et psychopathologie associée chez les adultes souffrant de DI, a exploré l’association entre épilepsie et troubles psychiatriques chez des adultes avec DI à travers une revue systématique de la littérature avec méta-analyse. Les résultats de ce travail montrent une absence d’association significative entre l’épilepsie et la psychopathologie dans cette population.
La deuxième étude, intitulée Épilepsie et psychopathologie associée chez des adultes hospitalisés pour conduites suicidaires, s’est intéressée à la prévalence de l’épilepsie et aux caractéristiques cliniques qui y sont associées dans la population suicidante, cela à travers une étude observationnelle transversale auprès de 1 229 adultes ayant effectué au moins une tentative de suicide. Les résultats de cette étude ont confirmé d’une part, la prévalence élevée de l’épilepsie dans cette population. D’une autre part, les caractéristiques psychopathologiques des personnes suicidantes avec et sans épilepsie étaient similaires. Seul le niveau d’éducation et les antécédents de trauma crânien ont prédit l’appartenance au groupe suicidant avec épilepsie.
Conclusion : Nos résultats suggèrent qu’au sein des populations vulnérables d’adultes avec DI et d’adultes suicidants, contrairement à la population générale, l’épilepsie n’est pas liée à une augmentation de troubles psychopathologiques. D’autres études prenant en compte les variables liées à l’épilepsie telles que le type et la fréquence des crises ainsi que le traitement antiépileptique sont nécessaires afin de confirmer ces résultats.Notre recherche a fait ressortir la nécessité d’étudier les particularités cliniques des sous populations souffrant d’épilepsie, afin de sensibiliser les acteurs de la prise en charge et leur fournir des éléments indispensables à la mise en place d’une intervention adaptée.
Mots clés : Épilepsie, psychopathologie, déficience intellectuelle, conduites suicidaires
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